5 jours à peine après l’élection du nouveau Président de la République, l’ordre du jour du Conseil d’Administration
de La Poste du 11 mai dernier devait aborder la rémunération du Président.
Malheureusement, le retrait de ce point de l’ordre du jour en début de séance ne permettait pas de donner une
suite rapide à ce dossier.
L’engagement présidentiel sur la rémunération des PDG des entreprises publiques approuvé par une large majorité
de français qui se sont exprimés massivement le 6 mai dernier se doit maintenant de commencer à être respecté par
l’ensemble des dirigeants du Groupe La Poste concernés.
Non seulement le Président Directeur Général avec 635 974 euros de rémunération en 2011, mais aussi par Monsieur
Philippe Wahl, Président du Directoire de La Banque Postale, avec 833 217 euros, Monsieur Philippe Bajou, membre
du Directoire de La Banque Postale avec 465 607 euros versés au titre de l’exercice 2011 et le président de GeoPost, Paul-Marie Chavanne.
Même si ça n’a pas été le cas en 2011, le Directeur général du courrier Nicolas Routier est, quant à lui aussi, potentiellement
concerné, car c’est l’importance de son bonus qui lui fait ou non dépasser le plafond.
Enfin, que dire de l’indemnité de départ de 1 303 144 euros accompagnée d’une voiture de fonction perçue par
Monsieur Patrick Werner ancien Président du Directoire de La Banque Postale.
Pour éviter la récession qui se profile, il faut en effet envisager une augmentation générale des salaires.
Le SMIC est aujourd’hui à peine au dessus du seuil de pauvreté et il est impossible pour les postiers de continuer à
vivre dignement avec 1 000 euros par mois.
Au-delà de la rémunération des dirigeants, une réelle augmentation des salaires des postiers serait une mesure
non seulement humaine, mais aussi économique qui permettrait une relance de la consommation.
Les administrateurs salariés CGT s’abstiendront sur la proposition de rémunération du Président de La Poste qui
correspond aujourd’hui au plafond qui a été fixé sur la base de vingt fois la moyenne des 10% des salaires les plus bas, -
calculée sur un échantillon d’une quinzaine d’entreprises publiques.
Ce vote s’explique parce qu’il y a d’une part une rupture avec les rémunérations indécentes qui existaient jusqu’alors,
mais il nous faut d’autre part aller encore plus loin dans la réduction de l’échelle des salaires avec une augmentation
rapide et conséquente du pouvoir d’achat des postiers dans le cadre d’une autre répartition des richesses.
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