Depuis plusieurs semaines, la population se mobilise massivement contre la réforme des retraites. L’intersyndicale a appelé à mettre la France à l’arrêt le 7 mars forte du soutien des 3/4 de la population et de 94% des actifs qui refusent le recul de l’âge légal de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisations.
Le 7 mars, ce sont 3,5 millions de personnes se sont mobilisées, par la grève et/ou la manifestation.
Malgré le succès populaire des mobilisations conduites par une intersyndicale unie, elles n’ont reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive.
Et ce, alors même que le gouvernement préfère répondre aux injonctions du patronat.
Des moyens existent pour répondre aux revendications que nous portons, pour une retraite à 60 ans, le smic à 2000 euros, la revalorisation des pensions…
8 mars : une mobilisation d’ampleur
À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits de femmes, plusieurs centaines de milliers de manifestant·es se sont retrouvé·es dans plus de 200 lieux de manifestations ou d’initiatives organisées sur tout le territoire français pour dénoncer l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites.
Avec des salaires inférieurs de 25% à celui des hommes, des temps partiels subis, des carrières hachées, un plafond de verre imposé, l’impact d’un recul de deux années de l’âge légal de départ à la retraite serait encore plus lourd pour les femmes.
Les femmes perçoivent des pensions inférieures de 40% à celles des hommes.
Ce sont 4 femmes sur 10 qui partent en retraite avec une pension incomplète amenant à ce qu’elles soient deux fois plus nombreuses à subir une décote de leur pension ou à travailler jusqu’à 67 ans.
Le gouvernement a beau essayé de communiquer sur des mesurettes, la population n’est pas dupe, à chaque journée de mobilisation, les salariés, les retraités, les jeunes, les privés d’emplois le démontrent dans les entreprises, les services et la rue.
Nouvelle journée de mobilisation le samedi 11 mars
Au-delà de cette journée de mobilisation, déjà dans de nombreuses entreprises la reconduction de la grève et de la mobilisation sous toutes les formes a été décidée.
C’est le cas dans de très nombreux secteurs comme :
les transports,
l’énergie,
les cheminots,
les portuaires et dockers,
dans l’audiovisuel public,
dans l’agroalimentaire comme chez Carambar, la Seita, Volvic… qui reconduisent avec une 1h de grève par jour et par poste,
chez Déliplanète où les salariés ont décidé d’allumer les fours avec 30 minutes de retard chaque jour,
dans la métallurgie comme chez Industriel dans la Loire, les salariés ont décidé d’un débrayage de 2 heures 1 jour sur deux pour chaque équipe jusqu’à la fin de la semaine,
chez Aubert Duval 2h à 3 heures par jour
dans la chimie chez Praxaire en Ariège plusieurs heures de grève par jour…
L’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation interprofessionnelle ce samedi 11 mars puis dès la semaine prochaine, à une journée de manifestations et de grève, le jour de la commission mixte paritaire, le 15 mars, moment important du calendrier parlementaire.
La CGT appelle l’ensemble de ses syndicats avec les salarié.e.s à amplifier la mobilisation et à reconduire la grève. Jusqu’à la victoire… toujours ! Elle appelle toute la population à continuer la mobilisation et les actions, encore plus massivement pour dire non à cette réforme injuste et brutale.