Le syndicat CGT des postiers et services postaux de Paris

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TVA sociale : réduire les cotisations sociales des patrons pour les transférer sur les ménages

Publié le 29 janvier 2012   dans   Actualités  

Alors que les plans d’austérité se succèdent repoussant de plus belle l’âge de départ à la retraite, abaissant le pouvoir d’achat par un premier relèvement du taux de TVA, ou encore réduisant l’indemnisation des malades… les vœux du président de la République nous laisse entrevoir de nouvelles étapes dans la descente aux enfers. Parmi celles-ci, la TVA sociale que son discours du nouvel an a fait ressurgir, sans la nommer explicitement. En effet, l’idée déjà avancée précédemment avait dû être mise en sommeil devant l’hostilité suscitée par sa mise en oeuvre. Le but de ce projet, de longue date revendiqué par le MEDEF : l’abaissement du coût du travail par la diminution des cotisations sociales employeur (et salariés ?) et le transfert du financement de la protection sociale sur l’impôt par l’augmentation du taux de TVA. TVA SOCIALE , c’est comme PLAN SOCIAL : les deux mots antinomiques sont associés pour créer l’illusion !

La TVA est l’impôt le plus injuste qui soit : plus le consommateur a de faibles revenus plus il paye en pourcentage de ceux-ci : un kilo de pommes à deux euros = 0,2 % d’un revenu de 1OOO euros, mais O,O2% d’un revenu de 10 000 euros ! En outre, le financement de la protection sociale par l’impôt, en un mot sa fiscalisation, aboutit à son étatisation et à sa vulnérabilité au gré des politiques des gouvernements. C’est la voie ouverte à sa privatisation et à la souscription d’assurances complémentaires pour une couverture répondant aux besoins de ceux qui pourront se l’offrir. C’est la fin d’un système solidaire qui a prévalu, à la Libération, à la création de la sécurité sociale : A CHACUN SELON SES MOYENS EN FONCTION DE SES BESOINS. Nous devons empêcher que soit substitué à ce principe déjà bien malmené depuis la naissance de la sécurité sociale, un principe inégalitaire : une couverture individuelle en fonction de ses propres moyens et du risque à couvrir, règle de base de l’assurance privée. Le gain éventuel en salaire net que pourrait apporter un transfert d’une partie des cotisations sociales des salariés ne représenterait qu’une infime compensation à la hausse des prix consécutive à l’augmentation du taux de TVA et à la destruction programmée de notre couverture sociale. La baisse du coût du travail ne fait que permettre au régime capitaliste de perdurer et d’accroître sa politique basée sur le profit maximum. La richesse de ce pays doit revenir à celles et à ceux qui la créent et non être accaparée par une classe de privilégiés grâce à un système financier qui s’alimente de la crise pour se reproduire. D’autres pistes sont à suivre. Il doit être mis fin aux exonérations et aux cadeaux fiscaux octroyés à tout va aux entreprises et sans contrôle. Lutter contre la politique d’austérité qui met lentement mais sûrement à mort la protection sociale, c’est exiger, la fin de la précarité et des suppressions d’emplois qui ruinent l’économie et la population et la mise en place d’une autre politique qui passe par l’emploi durable et des salariés formés. Le financement de la protection sociale est au cœur de cette nouvelle politique. L’enjeu est de taille. Le gouvernement veut aller vite pour promouvoir son projet. REAGISSONS EN LUTTANT ET EN PROPOSANT LE NOTRE !

ACTION NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE LE 18 JANVIER A L’OCCASION DU SOMMET SUR L’EMPLOI CONVOQUE PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Très rapidement des précisions sur les modalités...

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