Le syndicat CGT des postiers et services postaux de Paris

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Hausse du smic : des miettes !

Publié le 28 juin 2012   dans   Actualités  

La hausse du SMIC de 2% (en réalité 0,6% en tenant compte de l’inflation) correspond à l’équivalent d’une baguette par semaine ou pour les accrocs de la malbouffe à l’équivalent d’un menu "maxi best of" par mois !!!

Le SMIC c’est quoi ?

Repères historiques

 1945 : Le programme du Conseil national de la Résistance pose les jalons d’un salaire minimum en relation avec les besoins du salarié. La notion du salaire minimum fait son apparition dans le statut de la fonction publique en 1946.
 1950 : Naissance du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), dont l’évolution est indexée sur l’indice des prix à partir de 1952.
 1970 : Instauration du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance), avec un nouveau mécanisme d’évolution tenant compte de l’évolution des prix, mais aussi du mouvement général des rémunérations et de l’économie.
Que dit la loi

Tout comme le Smig de 1950, le Smic de 1970 est un salaire horaire. Toutefois, la loi du 23 décembre 1973 garantit au salarié titulaire d’un contrat à temps complet une rémunération mensuelle minimale, calculée sur la base du Smic horaire multiplié par la durée légale du travail sur un mois, soit 151, 66 heures actuellement (durée légale hebdomadaire fixée à 35 heures multipliée par 52 semaines et divisée par 12 mois). Mais ce dispositif se limite au contrat à temps complet et s’avère donc inopérant face l’explosion de la précarité (travail intermittent, intérim, temps partiel imposé). Ainsi, un salarié à mi-temps payé au Smic percevra à peu près l’équivalent du RMI.

La CGT revendique 1.700 euros bruts mensuels

La CGT qui revendique depuis 2008 que le Smic soit porté à 1.600 euros bruts a réactualisé cette revendication lors de la réunion de son Comité confédéral national des 15 et 16 juin. Compte tenu de l’inflation ( +4% depuis 2008) et du poids des dépenses contraintes (chauffage, carburants, loyer...), la CGT revendique désormais un Smic à 1.700 euros bruts.

La particularité des dépenses dites "contraintes, pré-engagées ou incompressibles" c’est qu’on ne peut y échapper sans subir de pénalités et que pour la plupart, elles sont honorées par les ménages par prélèvement direct sur leur compte avant toute autre dépense. Si en 2006 on estimait que ces dépenses représentaient 45% du budget des ménages, elles ne représentaient que 41% en 2001.
Ces dépenses incompressibles augmentent beaucoup plus vite que les revenus. Pour les ménages à revenu modeste, les dépenses de logement, d’énergie, d’eau représentent ensemble plus de 46% du budget mensuel contre 22% en 1979.

Un coup de pouce insuffisant
Regarder l’interview de Paul Fourier, membre de la Commission Exécutive

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