Le syndicat CGT des postiers et services postaux de Paris

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Grévistes du 50 Bd de Strasbourg Paris 10e : enfin tous régularisé-es !

Publié le 5 mai 2014   dans   Actualités   >   Brèves  

Il aura fallu presque 3 mois de lutte (du 3 février au 25 avril) pour que la totalité des 7 employés du salon de coiffure/onglerie du 50 boulevard de Strasbourg à Paris (quatre Chinoises, un jeune Chinois et deux Ivoiriennes), pas payés, pas déclarés parce que sans papiers, voient enfin leur situation administrative régularisée par les autorités.

C’est avec une grande joie et une légitime fierté que la CGT salue l’issue positive de cette grève.

Le 3 février 2014, les salariés Chinois avaient informé leur employeur qu’elles et ils cessaient le travail tant que leurs salaires des mois de décembre 2013 et janvier 2014 ne leur seraient pas versés. Malgré leur état de vulnérabilité extrême, tant vis-à-vis de leur patron que des autorités, ils ont osé dire stop et faire grève.

Depuis le 10 février, avec les militant(e)s de la Cgt, des soutiens politiques, associatifs et individuels, elles et il ont occupé nuit et jour leur lieu de travail. Comme leur patron s’était volatilisé et que les autorités (Ministère de l’Intérieur et Préfecture de police de Paris) restaient sourdes à leur demande de régularisation, elles et ils ont repris leurs postes de travail à partir du 15 février pour alimenter la caisse de grève.

Avec le temps, face à leur détermination et celle de la CGT, la réactivité de l’inspection du travail et le positionnement favorable du Maire de l’arrondissement trois premières régularisations ont pu être obtenues, puis deux autres et depuis le 25 avril, enfin, les deux dernières.

Il est grand temps que tous les pouvoirs publics admettent que les salariés, même sans papiers, contraints au travail « au noir » par leur employeur, font malgré tout un vrai travail, qui doit être reconnu pour leur ouvrir et récupérer des droits !

On ne combat pas le travail « au noir » en culpabilisant les salariés ou en niant leur situation, mais en les aidant à en sortir ! D’autant plus quand ces salariés ont le courage de s’engager dans une grève en dénonçant leur patron et au delà tout un système de surexploitation !

Il y en a assez de cette hypocrisie institutionnalisée qui nie des situations de travail totalement inacceptables et qui revient, en réalité, à laisser un certain patronat abuser des salariés les plus vulnérables. Même s’il faut du temps et de la persévérance pour en finir avec cette hypocrisie, la CGT y est prête.

A l’heure de la mondialisation libérale, c’est aussi en gagnant des droits pour ces salariés d’ailleurs, « délocalisés » ici, que nous sauvegarderons les droits de tous les salariés.

Respect et salut aux premières femmes et à ce jeune homme grévistes sans papiers, du travail "au noir" !

« Elles et ils bossent ici, elles et ils vivent ici, elles et ils restent ici ! »

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