Lors de l’Heure d’Information Syndicale CGT du 25 mars 2013, 25 salariés du siège de La Poste se sont réunis. Ils ont d’abord échangé et recoupé leurs informations à propos du suicide de leur collègue Nicolas C., directeur des médias internes du groupe La Poste. Pour eux, c’était un journaliste intelligent, compétent, extrêmement travailleur, un homme sympathique, cultivé, apprécié par tous, et qui a donné à ceux qui l’ont côtoyé, le sentiment d’être aussi un mari et un père de famille heureux de vivre, parfaitement équilibré. Ils ont décidé qu’ils devaient d’abord transmettre à son épouse et à sa fille ce sentiment collectif, afin qu’elles soient assurées que leur peine était largement partagée par ses collègues.
Le personnel du Siège a tenu à faire savoir qu’il n’y a eu dans ce drame aucune cause d’ordre personnel. Seul un burn-out complet, jusqu’au trou noir de la conscience, peut expliquer que ce père attentionné se soit donné la mort sans laisser le moindre mot. Ce burn-out a une cause unique : l’intolérable dégradation des relations de travail qui est en cours, au siège de La Poste comme dans l’ensemble du Groupe, et du facteur jusqu’au manager. Ce qui est tombé sur notre collègue pourrait menacer chacun. Et c’est pied à pied, de façon précise et concrète, qu’il faut maintenant freiner et faire reculer cette dégradation des relations de travail.